Le 15 avril 2020
Inoveé réagit à l’expulsion de la ZAD de la Dune
Inoveé, initiative nord ouest Vendée environnement écologie, interpelle Messieurs les Préfet et Maires sur les conditions de l’expulsion d’un groupe de jeunes opposés au projet de port de plaisance à Brétignolles–sur–Mer, qui occupait le site contesté, depuis le 6 octobre 2019.
Les raisons de leur présence
Pour s’opposer à l’éventrement de la dune que venait d’entreprendre Christophe Chabot, maire de Brétignolles sur Mer, et président de la Communauté de communes, un groupe de jeunes citoyens-ennes s’est installé sur le site de la Normandelière le 6 octobre. La poursuite du chantier était abandonnée, le 8 octobre, grâce à leur action de résistance passive non-violente. Le 10, le préfet affirmait que le chantier ne pourrait reprendre tant que tous les recours en justice ne seraient pas purgés. Depuis, les Gardiens de la Dune veillaient à l’application de cette décision et, par leurs actions de communication, dénonçaient l’absurdité du projet, tant pour les difficultés de réalisation, l’insécurité de l’accès, l’absence de pertinence du modèle économique, la démesure des coûts, que pour la destruction écologique des milieux naturels et marins.
Tensions entre Gardiens de la Dune et partisans du port
Cette présence n’était pas exempte de tensions. Nous retiendrons les deux principales : la tentative délibérée, le 7 mars, d’un partisan du port, de percuter avec sa voiture un Gardien de la Dune ; le jeune homme gravement blessé n’a dû sa survie qu’à un saut d’instinct. Puis une altercation, le 8 avril, qui tourne au pugilat, après que le chien d’un Gardien a été écrasé par la voiture de ses protagonistes. Les deux agressions ont donné lieu à une intervention de la gendarmerie.
Expulsion puis destruction
Le maire de Brétignolles sur Mer a profité de l’occasion pour faire appliquer une décision d’expulsion. Puis, sans considération des règles de confinement, il a fait détruire, par une milice non habilitée de 70 personnes de la commune, les cabanes et leurs contenus, en brûlant tout, au mépris des réglementations sur le brûlage et sans tri adapté : habitat précaire, biens personnels, outils, et une bibliothèque collective, tout a été passé aux flammes, ce qui fait plus penser à un autodafé expiatoire et punitif ; sans considération de la qualité de l’environnement ni de la période de nidification. Une vraie stratégie de destruction personnelle !
Impérieuse nécessité d’un moratoire
Inoveé, qui avait mis le débat sur la table des municipales en organisant une rencontre qui avait réuni 150 personnes, dans l’attente des décisions de justice, reconnues comme suspensives par le préfet, du traitement discriminatoire des mises en causes judiciaires demande au préfet et aux maires de la Communauté de communes l’application immédiate d’un moratoire et la préparation d’un vrai débat public, préalable à cet éventuel projet de port.
Les co-présidents-tes d’inoveé
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